samedi 6 janvier 2018

Apnée dans le bayou : Johnny Jenkins (1970)



Cocktail ultra-nutritif aujourd'hui au bar de la Cellule : vous prenez un guitariste légèrement dilettante de Macon, Géorgie, le genre de gars à passer pour une influence majeure de Jimmy Hendrix, un mec qui a lancé le jeune Otis Redding et qui l'a même accompagné jusque dans les studios Stax en 1962, mais sans s'engager plus loin parce qu'il ne souhaitait pas devenir un musicien professionnel ; donc, ce gars, vous le laissez mariner une bonne demi-douzaine d'années sans enregistrement puis vous le repêchez et vous l'entourez de toute la fine fleur des musiciens de studio et autres ingénieurs de première bourre, actifs à Memphis et aux alentours (Duane Allman, Johnny Sandlin, Eddie Hinton - qui fait une courte apparition -, le regretté Rick Hall, Terry Manning, etc.) et alors, vous lui soumettez un standard tout neuf, composé par Dr John, le sorcier du bayou, et voilà ce que ça donne :


Soufflez un peu avec cette reprise néanmoins terriblement habitée de Muddy Waters :


Vous êtes près pour repiquer une tête dans les marais infestés de groove de La Nouvelle-Orléans avec "Sick and Tired" signé par les grands Dave Bartholomew et Chris Kenner :


Sur les trois titres précédents qui sont sur l'album de 1970, Jenkins ne fait que chanter (c'est Duane Allman à la guitare), alors avant de nous quitter je vous propose encore l'instru gravé aux studios Stax en 1964 :


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