vendredi 29 novembre 2013

Sublime : Reverend Gary Davis


Né en 1896 en Caroline, Blind Gary Davis jouait de l'harmonica, du banjo et de la guitare dans un style mêlant blues, ragtime et gospel. Devenu pasteur en 1933, les thèmes religieux ont une grande place dans sa musique. En 1940, il s'installe à New-York, où il devient prêcheur de rue. Après ses premiers enregistrements des années 30, il est oublié, puis redécouvert à la fin des années 50. Il exerce alors une grande influence sur la nouvelle scène folk new-yorkaise qui admire un des musiciens les plus habités qui soit. En 1971, un an avant sa mort, il enregistre un dernier disque qui se clôt par cette chanson déchirante et magnifique où il chante déjà pour les anges.


mardi 26 novembre 2013

Timbré : Burkina-Faso


Sous l'enthousiasme d'avoir repéré dans la rue même où j'habite un spot où l'on peut écouter de la musique burkinabaise, je rédige fissa un post à la gloire de la musique de ce petit pays, pauvre et enclavé, dont les productions musicales (souvent enregistrées au Bénin ou en Côte d'Ivoire) étaient presque complètement inconnues du reste du monde il y a peu. Seule étoile assez bien repérée, Amadou Ballaké toujours bien vivant et qui règne sur le domaine, mais il ne faut pas oublier les groupes comme le Dafra-Star de Bobo-Dioulasso, les 5 Consuls, la séminale Harmonie Voltaïque ou le Volta Jazz ni des protagonistes majeurs comme Abdoullaye Cisseye, Jean-Bernard Samboué, Richard Traoré Seydou ou Mangue Konde. Pour en savoir plus, allez donc voir l'indispensable blog oro, déjà recommandé sur ces pages et consultez le seul bouquin sur la question de la plume de Florent Mazzoleni et son iconographie prodigieuse (voir aussi une discographie du label CVD ici). En guise d'accroche, la chanson qui m'a fait pénétrer dans ce petit bar : "Super Diarabi" de Tidiani Coulibaly sur le même album dont il était déjà question et en prime la géniale "Ouaga Affair" de Pierre Sandwidi (sa première chanson), accompagné par l'Harmonie Voltaïque.

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Quelques autres compilations pour s'initier :





dimanche 17 novembre 2013

Timbré : From Belize With Love


Faites le tour du Golfe du Mexique, à chaque étape, vous trouverez d'invraisemblables mélanges musicaux à haute teneur énergétique. A Belize, par exemple, enclave anglophone accrochée au Guatemala, en dessous du Mexique, 250.000 habitants au compteur, on triture avec prédilection soul, funk, calypso, pop, reggae et musique cubaine. Certains groupes sont spécialisés dans un genre particulier, d'autres se font une éthique de ne pas choisir, ainsi Jesus Acosta & The Professionals aussi à l'aise avec les influences jamaïcaines, celles du sud des Etats-Unis ou celles de Trinidad ou Cuba. Ici, un de leurs morceaux qui commence comme une pure perle deep soul et qui prend un curieux aspect au fur et à mesure que la guitare vient cogner au milieu de vos émotions, au cœur d'un slow psyché de plus en plus tordu. Les Professionals sont apparemment le groupe le plus célèbre des 70's bélizéennes, ce qui nous aurait sans aucun doute échappé sans le travail remarquable du label Numero Group, qui a été cherché cette pépite à Belmopan avec une obstination archéologique plus forte que les typhons qui ravagent régulièrement le pays.



samedi 16 novembre 2013

Youpi Ya Tamoure : le twist à Tahiti


Youpi ya ya ya Youpi yé ! Aujourd'hui je suis dans le même état que Danyel Gérard sur sa barque dans son scopitone fauché car le super blog Kadao Ton Kao nous offre quatre rips de vinyles tahitiens, des raretés des années 60 de toute beauté.



Les deux premiers sont des 45 tours de Tai et ses tahitiens, un groupe qui m'était inconnu et qui frappe par le minimalisme et la rudesse de ses productions. Indéniablement modernes ces morceaux très rythmiques jouent à plein sur les onomatopées propres à la langue tahitienne et les percussions.


Tai et ses Tahitiens 1
Tai et ses Tahitiens 2


Ça fait un bout que j'étais sur la piste de ce disque là : au milieu des années 60, deux hôtesses de l'air de l'UTA, Manuia et Maeva, passionnées de chanson enregistrent un disque de reprises de standards tahitiens d'Eddie Lund ou d'Yves Roche, remis au goût du jour. L'orchestration mélange avec bonheur guitares rock, batterie twist et chant traditionnel. Une réussite sur tout la ligne (aérienne).


Manuia et Maeva


Les derniers c'est mes chouchous, ils comptent parmi les 45 tours favoris de ma collection :  Les Kaveka. Installés à Paris, le groupe animait les nuits du club Saint Hilaire, bien connu des twisteurs de la capitale. Malgré leurs efforts toniques, la combinaison particulièrement réussie de guitare twist et de percussions, le didactisme des paroles de "leçon de tamouré", la saltation tahitienne n'a pas connu le succès d'autres danses comme le jerk, le hully gully ou le madison. C'est tout de même bien regrettable.


Les Kaveka

vendredi 15 novembre 2013

1969 again : Jacco Gardner


 Expérience étrange, tous les concerts que je vais voir en ce moment me ramènent obstinément en 1969, pile en 1969. C'était le cas de l'excellent Steve Gunn, mais c'est encore plus vrai avec l'incroyable Jacco Gardner, un jeune freluquet hollandais qui ressuscite sans filtre aucun (c'est troublant) le son des débuts du psyché anglais, tel qu'on le trouve, par exemple, sur les compiles Rubble. Comme si juste après l'explosion du Pink Floyd, c'était les Fleur de Lys, Wimple Winch, Kaleidoscope ou Turquoise qui avaient emporté le morceau. Ce n'est plus vraiment le post-modernisme et ses revivals cycliques qu'il faut invoquer, mais bien plutôt la pure uchronie et ses vertus d'hallucination chronologique volontaire.


samedi 2 novembre 2013

Le twist en afrique 2 : Le roi des twisteurs kenyans


Après voir signalé d'excellents twisteurs congolais dont nous avions parlé ici, le blog world service approfondit le dossier twist avec un album du kenyan Daudi Kabaka. Star des années 60, Daudi Kabaka a gagné le statut de "King of Twist" dans son pays. C'est apparemment un twist pas trop frénétique, assez relax même. Surtout un guitariste épatant qui nous offre ces ritournelles très pop.



le lien vers l'album entier.